Souvenir de BulgarieUn vent doux et chaud caresse mon visage. Quand je ferme les yeux je ne vois que sourire sur vos visages. Petits amis qui êtes si différents, comment peut-on tisser des liens si facilement? Tout semblait au départ si illogique. La langue et les habitudes se montraient tels des freins. Mais pourtant quelle simplicité! Quelle pureté je lisais dans vos yeux rieurs! C'était si innocent que cela touchait immédiatement mon coeur. Existe t-il une relation plus vraie que celle du contact humain? Peut-on dire à quelqu'un qu'on ne regarde pas qu'il est important à nos yeux? Ces regards pleins de tendresse chamboulent toute une vie de réflections. Ils remettent en question jusqu'à l'existence même de la télévision. Une main, une caresse c'est si vite échangé, mais cependant combien nous en avons besoin! Combien est-ce humain. C'est vital mais de nos jours cachés. On s'enferme, se contente de repas frugal quand la mixité nous appelle à festoyer. Vous petits qui n'avez rien vous donnez tout. Vous petits qui connaissez rien vous m'apprenez tout. Vous petits qui êtes abandonnés, vous m'accueillez. Pour quelle raison? Peut importe! C'est le geste qui apporte.
Réveille-toi!Parce qu'il y a des choses qu'on choisit et d'autres qu'on ne choisit pas. Parce qu'il y a des choses qu'on décide et d'autres qu'on subit. Parce que tout le monde finit par s'endormir un jour et rejoindre un lieu inconnu que chacun découvre au moment venu. Parce que ce soir le destin me déplait. Parce que ce soir j'ai envie de lui dire que je ne suis pas d'accord et que cette fois il a tord.
J'ai envie de manifester quelque chose mais quoi? A quoi cela servirait? Qu'est ce que cela changerait? Rien. Tout simplement rien. Chacun part comme il est né. Chacun un jour doit changer de monde. Chacun doit prendre son envol et c'est ainsi. Chacun en est conscient et pourtant combien est-ce dur de l'accepter.
Un jour je m'en irai moi aussi. Dans quelle circonstances? Je l'ignore encore. J'espère l'ignorer le plus longtemps possible.
Cette réalité pourtant ce soir, c'est que demain tu ne seras peut-être plus là.
Où tu seras si tu pars, je ne peux pas te le dire et tu ne peux pas me le dire.
Peut-être préfèreras-tu ce monde où tu as été heureux, peut-être oublieras-tu de penser à nous de temps en temps.
Ce qui est sûr c'est que moi je n'oublierai rien. Je penserai avec le sourire à tout le temps qu'on a partagé. A tout ce temps si précieux à mes yeux que jamais je n'oublierai. Dors en paix grand-père, et demain réveille-toi et appelle-moi encore comme autrefois.